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Puces, tiques, mites et vers : Comment armer son animal ?

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chat qui se gratte pour cause de parasites

Puces, tiques, mites, vers… Juste à la lecture de ces quelques mots, vous ressentez l’irrésistible envie de vous gratter partout, n’est-ce pas ? Imaginez si votre animal était réellement aux prises avec un de ces parasites ! La vétérinaire Lucie Hénault nous dresse un portrait de ces petites bibittes qu’on déteste gros ! 

La puce : petit parasite, gros problème ! 

Votre chien renifle les herbes du jardin, se roule dans le gazon ou joue avec un autre petit compagnon au parc. Il a du plaisir à l’extérieur, mais il pourrait bien ne pas rentrer seul à la maison ! Aucun maître ne souhaite ouvrir sa porte aux puces, ces petits parasites qui causent de gros cauchemars. « Même si votre chien sort uniquement dans votre cour, il a besoin de protection. Car si un chat errant, un lièvre ou un autre animal ayant des puces passe sur votre terrain, il pourrait bien faire tomber des œufs sur votre terrasse, qui deviendront des larves, des cocons, puis des puces adultes qui ne demandent qu’à sauter sur un animal au sang chaud. Pour éviter qu’elles se retrouvent dans la fourrure de votre poilu préféré, mieux vaut le traiter préventivement avec un antiparasitaire, du début de juin à la fin de novembre », précise la vétérinaire Lucie Hénault. 

Si vous apercevez une puce dans le pelage de votre chien, ce n’est que la pointe de l’iceberg, car elles pondent environ 20 œufs par jour ! Cette puce est donc accompagnée de centaines d’œufs, de larves et de cocons. Autrement dit, votre maison est infestée ! 

La tique : se protéger, une priorité ! 

Ah ! les horrifiantes tiques : si petites, mais si effrayantes ! Pourquoi ? Parce qu’elles peuvent entre autres transmettre une bactérie responsable de la maladie de Lyme, ce qui peut avoir de fâcheuses conséquences sur la santé de votre animal. Les tiques sont plus sournoises que les puces, car elles ne provoquent pas de démangeaisons. « Votre animal ne sent pas la bestiole sur sa peau, il ne se grattera donc pas. Lorsque vous inspectez la fourrure de votre chien ou votre chat, il y a de grandes chances que vous ne l’aperceviez même pas, puisque la tique, à son stade de larve, est minuscule, environ la grosseur d’une graine de sésame », souligne la docteure Lucie Hénault. 

Comme pour les puces, le dicton « mieux vaut prévenir que guérir » s’applique aux tiques. « Il est important de traiter l’animal préventivement avec un antiparasitaire prescrit dans une clinique vétérinaire. Attention, votre animal n’est pas à risque seulement durant l’été ! Les tiques sont actives dès qu’il fait plus de 4˚C. S’il y a un redoux en janvier, elles se réveillent et elles ont très faim ! Les vétérinaires recommandent de faire un traitement entre mars et décembre, mais il faut rester à l’affût de la météo. » 

Psitt! Un animal atteint de la maladie de Lyme ne peut pas la transmettre à un autre animal. Il faut absolument une tique comme vecteur. 

La mite : l’ennemi invisible

Si votre chien ou votre chat se gratte les oreilles, il pourrait bien avoir des mites. « Ces petits acariens vivent dans le conduit auditif des animaux et provoquent de l’inflammation, de l’enflure et d’intenses démangeaisons. Elles se transmettent par contact direct ; par exemple, une chatte infectée donnera des mites à ses chatons. Elles sont rarement visibles à l’œil nu, mais on peut parfois apercevoir des sécrétions noires dans les oreilles, indice de la présence de mites. Pensant bien faire, des maîtres vont traiter leur animal en mettant des produits naturels dans les oreilles de leur chien ou de leur chat, mais ça ne fait qu’empirer les choses : cela peut causer une grave otite. Pour se débarrasser des mites, il est important de consulter un vétérinaire », avise Lucie Hénault. Il existe aussi des mites qui vivent sur la peau d’un animal et qui peuvent provoquer des inconforts cutanés. 

Le ver intestinal 

L’idée que votre animal de compagnie puisse être l’hôte de parasites est tout sauf réjouissante. En mangeant de l’herbe, des selles ou de la terre contaminée, de petits intrus peuvent se frayer un chemin dans le corps de Pitou ou de Minou. « Certains parasites peuvent être transmis par le placenta ou par le lait maternel, d’où l’importance de vermifuger les chiens et les chats dès qu’ils sont âgés de quelques semaines. Si votre animal a le ventre gros comme un ballon, qu’il vomit ou qu’il souffre de diarrhée, il pourrait bien avoir des vers intestinaux. Cependant, beaucoup d’animaux ont des vers intestinaux et ne montrent aucun signe d’infestation. Il est important d’aller consulter, surtout que certains parasites intestinaux des animaux peuvent se transmettre aux humains. Les jeunes enfants et les personnes immunosupprimées courent un plus grand danger », dit la vétérinaire. 

Le moustique

Vous détestez les moustiques ? Eh bien ! dites-vous que vos animaux de compagnie entretiennent le même sentiment envers ces petites bestioles. « Pour éviter que votre chien soit incommodé lors d’une marche en forêt, vous pouvez asperger un foulard de répulsif à moustiques et le mettre autour de son cou. Mettre le vaporisateur directement sur le pelage de votre animal pourrait s’avérer dangereux, car le chien pourrait lécher certains produits toxiques qui ne sont pas faits pour être avalés », affirme la vétérinaire Lucie Hénault. 

Le ver du cœur 

Transmis par les maringouins, les vers du cœur mettent en danger la vie de votre animal de compagnie. « La transmission d’un animal à un autre se fait par les maringouins. L’insecte pique par exemple un coyote infecté, il pique ensuite votre chien et lui transmet des larves microscopiques qui se développeront en vers adultes logeant dans le cœur et les artères pulmonaires. Certains vers peuvent mesurer jusqu’à 30 cm de longueur ! Comme les traitements pour les vers du cœur sont très dispendieux — et malheureusement pas toujours efficaces —, les soins préventifs sont de mise. Comme les médicaments antiparasitaires traitent les vers intestinaux, les vers du cœur, les puces, les tiques et les mites, pourquoi en priver votre animal ? » conclut Lucie Hénault. 

Merci à la vétérinaire Lucie Hénault, membre de Réseau vétérinaire Passionimo

Paru dans Tout sur mon animal numéro 19. Pour plus d’informations, visitez le site du 7 jours