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Être un bébé vétérinaire. Ou l’importance de choisir une équipe qui offre du coaching

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chat sur la table d'un vétérinaire

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé d’être vétérinaire. J’ai travaillé fort pour y arriver, et en mai 2020, j’ai enfin obtenu mon diplôme pour exercer le plus beau métier du monde. J’étais loin de me douter que ma première année comme vétérinaire serait aussi mouvementée. Heureusement pour moi, j’ai choisi une équipe du tonnerre pour débuter ma carrière.

Travaillons-ensemble

En mode apprentissage

J’ai vite compris qu’être vétérinaire, ce n’est pas juste ausculter des chiots et donner des vaccins à des chatons… Ce métier demande une panoplie de connaissances, mais aussi de savoir-faire, et surtout la capacité de se faire confiance. Dans mes premiers mois, j’ai fait d’innombrables choses qui, lorsque j’étais encore assise sur les bancs d’école, me terrifiaient. Je me suis vite rendu compte que j’avais la capacité de faire beaucoup plus de choses que je ne le pensais, et ce, toute seule. Tout ce qu’il me manquait pour faire mon métier, c’était de la confiance en moi. Et ça, c’est quelque chose qu’on n’apprend pas à l’école!

Je me rappelle encore ma première chirurgie sur une chatte, en 4e année de mon doctorat. Je m’étais dit que je serais incapable de faire des chirurgies de routine lorsque je serai vétérinaire. Toutefois, la vétérinaire qui m’a engagée m’a accompagnée lors de mes premières chirurgies. Toutes, sans exception. Cela m’a permis de m’améliorer rapidement et de me sentir à l’aise avec un bistouri dans les mains. Je suis fière de dire qu’aujourd’hui, la chirurgie qui me faisait si peur est désormais un de mes aspects préférés dans ce métier! Quand je suis sortie de l’école, il y a beaucoup d’éléments que je ne maîtrisais pas; regarder des oreilles, voir le fond d’un œil… Je me disais que cela faisait de moi une bien piètre vétérinaire! Je me rabaissais parce que je ne savais pas comment faire. Mon équipe de travail m’a tout simplement montré. Tous ces petits éléments que je maîtrise désormais m’aident à bâtir une estime de moi solide.

L’importance du soutien de son équipe

Il m’arrive encore aujourd’hui de me sentir submergée par la charge de travail, les cas médicaux difficiles, les clients qui ne me font pas confiance et encore bien d’autres choses qui me font sentir moins compétente. Être vétérinaire est un métier où l’on se remet sans cesse en question, on se demande si on n’aurait pas dû faire ceci ou cela, si on n’avait pas pu faire mieux. C’est le métier parfait pour se sentir imposteur! Ce qui me rassure énormément, c’est que j’ai des collègues vétérinaires en or à qui je peux demander de l’aide, des conseils, des suggestions. Je me sens appuyée dans mes décisions, et c’est ça qui, à la longue, me permet de m’améliorer, d’apprendre et de me faire plus confiance.

D’ailleurs, il faut bâtir sa confiance dans plusieurs domaines. J’ai compris qu’être vétérinaire, c’est être un médecin pour animaux, mais aussi être chirurgien, dermatologue, optométriste, pharmacien, psychologue, nutritionniste, comportementaliste, et bien encore! Lorsque je sens que j’ai des lacunes dans certains domaines, j’ai moins confiance en moi et automatiquement, cela a un impact sur ma façon de communiquer avec les propriétaires des animaux. En tant que vétérinaire, je veux que mes clients me fassent confiance à 100%. Heureusement, avant d’aller leur présenter mon plan, je peux le faire valider par des vétérinaires d’expérience. Ainsi, j’apprends, et mes clients obtiennent le meilleur de la médecine vétérinaire.

Choisissez un bon coach

Mon conseil pour les futurs finissants est de choisir un endroit où ils seront accompagnés pour bâtir leur confiance en eux. Nous sommes tous aptes à être vétérinaires en sortant de l’école, mais le manque de confiance en soi peut être un obstacle important qu’on ne peut pas simplement contourner. C’est un long travail sur soi et je pense que nos premières années de pratique sont le moment le plus important pour bâtir la confiance en ses capacités et en son expertise. C’est facile d’apprendre la médecine, les techniques chirurgicales, comment écrire une prescription, mais ce peut être extrêmement difficile d’apprendre à se faire confiance, à s’aimer comme vétérinaire. Il faut se sentir soutenus, aidés, compris, par nos collègues. Une fois qu’on croit en soi, nos journées sont bien plus belles. Une fois qu’on croit en ses propres capacités, être vétérinaire, même si c’est souvent difficile, est vraiment le plus beau métier du monde.

Dre Lortie-Watkins pratique à l’Hôpital vétérinaire de Montréal