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Portrait de femmes inspirantes : rencontre avec Dre Isabelle Langlois


Elles ont un parcours brillant, exercent leur métier avec passion et rendent la pratique vétérinaire meilleure, chacune à leur façon. Chaque mois, découvrez un portrait de femme particulièrement inspirante. Rencontre avec Dre Isabelle Langlois, vétérinaire spécialisée en pratique aviaire. 

 

Isabelle, d’où vient votre fascination pour les oiseaux ?

Lorsque j’étais enfant, mes parents nourrissaient les oiseaux à l’extérieur de la maison. Voyant que ceux-ci me fascinaient, ils m’ont offert un guide pour les identifier. Je passais des heures assise sur le comptoir à observer par la fenêtre les différentes espèces qui venaient visiter nos mangeoires. 

Aviez-vous envie d’adopter un oiseau ?

Bien sûr ! Ma mère avait déjà eu des oiseaux. Elle nous racontait souvent des anecdotes sur sa perruche ondulée qui avait partagé sa vie pendant presque 15 ans. J’ai donc eu la mienne lorsque je suis rentrée au secondaire. La suivante, ma belle petite Pitchou, m’a accompagnée durant tout mon parcours universitaire. Après avoir obtenu mon diplôme en médecine vétérinaire à l’Université de Montréal, j’ai effectué un internat en médecine et chirurgie des petits animaux à l’Université de Saskatchewan. Pitchou m’y a suivi. 

Pourquoi avoir choisi cette université ?

J’aurais pu faire un internat semblable au Québec, mais je voulais améliorer mon anglais. J’ai ensuite effectué une résidence en médecine et chirurgie des oiseaux et animaux exotiques de compagnie, de la faune et de zoo à l’Université du Tennessee aux États-Unis. Là encore, Pitchou était du voyage ! (rires) 

Il semble que cet état permette d’avoir des animaux exotiques comme animal de compagnie…

Oui, tout à fait. J’ai passé 80 % de ma résidence en clinique. Là-bas, il n’est pas rare de voir de grands félins ou des primates parmi nos patients puisque des particuliers peuvent posséder ce type d’animaux. J’ai fait l’autre 20 % de ma résidence au Zoo de Knoxville où je soignais toutes sortes d’animaux.

Que vous apporte cette clientèle exotique et zoologique ?

Mon travail n’est jamais routinier ! Chaque espèce possède sa propre anatomie, son propre mode de vie et ses soucis de santé spécifiques. Je dois souvent faire avec des situations auxquelles je n’ai jamais été confrontée auparavant. La clé est de travailler en équipe. Mes collègues possèdent des expertises différentes et complémentaires de la mienne, et, ensemble, nous finissons toujours par trouver une solution. 

Votre passion pour les oiseaux ne vous a jamais quitté puisqu’en 2001 vous avez reçu votre diplôme de l’American Board of Veterinary Practitioners en pratique aviaire. 

Les oiseaux me fascinent toujours autant. Comme les chiens et les chats, ils possèdent des façons d’agir qui leur sont propres. Ils interagissent avec nous de manière différente que les petits animaux, car ils sont pour la plupart très vocaux. Certains peuvent même imiter la voix humaine. 

Vous êtes enseignante clinicienne à la Faculté de médecine vétérinaire. Comment l’enseignement s’est-il présenté dans votre parcours ? 

Ma mère et ma sœur sont enseignantes. Très tôt, j’ai ressenti le désir de partager mes connaissances. Adolescente, je donnais des cours de natation. Au Cégep, je faisais du tutorat. Pour moi, enseigner la médecine vétérinaire allait donc de soi. Session après session, je ne me lasse pas de voir des étoiles dans les yeux de mes étudiants lorsqu’ils découvrent la matière. C’est aussi enrichissant pour moi que pour eux. 

En terminant, outre les chiens et les chats, quels animaux ont la cote en ce moment ?

Côté oiseau, la perruche calopsitte et les conures sont très appréciées. Côté petits mammifères, le furet et le lapin occupent une grande place dans le cœur des Québécois. Enfin, pour ce qui est des reptiles, plusieurs craquent pour le dragon barbu.